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Le paludismeIl est aussi appelé malaria. C'est une maladie tropicale due à un parasite appelé plasmodium, transmis à l'homme par les piqûres des moustiques femelles du genre anophèles (le sang est nécessaire à la reproduction du moustique). Il existe 4 types différents de plasmodium : P. vivax, P falciparum, P. malariae et P. ovale. Le falciparum est le plus redoutable, il survit en général moins de 2 mois dans l'organisme mais peut être mortel, les 3 autres sont moins graves mais peuvent persister dans l'organisme (dans le foie) plusieurs années. Le cycle du parasite est complexe et ne sera pas détaillé dans le cadre de cet article, mais pour comprendre la maladie il faut savoir que le parasite va rapidement pénétrer dans les globules rouges du malade, s'y reproduire en quantité aboutissant à un éclatement des globules rouges et par voie de conséquence à une anémie plus ou moins marquée. La maladie sera suspectée devant toute fièvre inexpliquée chez un sujet séjournant depuis plus de 7 jours dans une zone à risques : le tableau clinique ira d'un simple embarras gastrique ou d'une diarrhée fébrile jusqu'à une fièvre majeure avec anémie et jaunisse (due à la bilirubine larguée dans le sang par l'éclatement des globules rouges) voire avec troubles neuro-psychiques et insuffisance rénale. Le diagnostic formel ne peut être fait que par un laboratoire : examen immédiat d'un frottis sanguin et goutte épaisse pendant les crises, sérologie entre les crises. Le traitement de la crise (appelé accès palustre) sera mis en route dès la suspicion et nécessite un avis médical. On aura compris que la prévention de la maladie est capitale : Elle se fait à l'échelon collectif avec assainissement des marais et destruction des moustiques, mais elle ne dispense pas de la prévention individuelle. Il faut savoir que les moustiques piquent entre 20 heures et 4 heures du matin, la nuit est donc la période à risque : -utilisation d'insecticides rémanents (pyréthrinoïdes) dans les chambres. -protection du lit par une moustiquaire imprégnée d'insecticide. -vêtements couvrants à manches longues, de couleur claire. -sur les tissus : insecticides dont la durée de l'efficacité est de 3 à 6 semaines. -sur la peau, produits répulsifs. Très efficaces mais possibilité de réactions locales d'intolérance. Ils se présentent sous forme de crème, lotion, lait, vaporisateurs, sticks, spray. Il faut faire attention aux contre-indications (âge, grossesse, muqueuse) -laisser les fenêtres fermées dans les pièces climatisées -chimioprophylaxie (médicaments pris dans le but d'éviter la maladie) elle est indispensable mais pose des problèmes dans la mesure où le plasmodium a tendance à résister, selon la zone géographique, aux divers traitements (au premier rang desquels la quinine ou nivaquine) On distingue ainsi 3 zones : Les pays du groupe 1 Les pays du groupe 2 Les pays du groupe 3 Il faut savoir que la chimioprophylaxie n'est pas efficace à 100 % (c'est à dire qu'on peut quand même être contaminé), qu'elle doit être commencée avant le départ et prolongée après le retour selon des modalités fonction de chaque produit. Avant de partir, il faut donc se renseigner pour savoir à quel groupe appartient le pays visité, d'autant que la situation est constamment évolutive. Pour ce faire consulter le tableau de l'OMS Actuellement la chimioprophylaxie préconisée suivant le pays est la suivante : Pays du groupe I, quelle que soit la durée du séjour : Nivaquine 100, 1 comprimé par jour à commencer la veille du départ, et à poursuivre 1 mois après le retour Pays du groupe II, pour séjour de moins d'un mois: Nivaquine 100, 1 comprimé par jour et traitement de tout accès de fièvre par le Lariam. ou Savarine, 1 comprimé par jour à débuter la veille du départ, arrêt 1 mois après le retour. Pays du groupe III, pour un séjour de moins d'un mois : Lariam 250, 1 comprimé par semaine, à commencer 1 semaine avant le départ et à poursuivre un mois après le retour. ou Doxycycline, 1 comprimé par jour (sauf enfant, grossesse ou photosensibilisation) Séjour de plus de 1 mois : Pays du groupe II et III : Savarine, 1 comprimé par jour, à débuter la veille du départ, arrêt 1 mois après le retour. Pays du groupe III et dans certaines zones forestières de Thaïlande, Myanmar et Cambodge : Doxycycline, 1 comprimé par jour à poursuivre également 4 semaines après le retour (sauf enfant, grossesse ou photosensibilisation) Cas particuliers : Chez la femme enceinte : Nivaquine 100 (zone 1) ou Nivaquine 100 et Paludrine 100, 2/jour (zone 2 et 3). Chez la femme non enceinte mais pouvant l'être dans un pays du groupe III : traitement contraceptif. Chez le nourrisson : Nivaquine (1,5 mg/kg/j.) et Paludrine (3mg/kg/j.) peuvent être utilisées. La prévention du paludisme est donc indispensable mais complexe et évolutive, elle nécessite un avis médical avant le départ.
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