Le mal des montagnes
La haute altitude peut provoquer plusieurs types de problèmes :
Le mal aigu des montagnes bénin :
Sa fréquence augmente rapidement avec l'altitude : 15% des sujets à 2000 m, 60% à 4000 m.
Il se manifeste par une fatigue, des nausées, des maux de tête, une insomnie. Il apparaît 6H en moyenne après une ascension rapide et dure 48 à72 H.
Oedèmes périphériques (jambes gonflées), nausées
Oedème pulmonaire : beaucoup plus grave, il concerne 0,5 à 2% des sujets au-dessus de 3000 m.
Les signes en sont un essoufflement même au repos avec oppression thoracique et tachycardie (accélération du pouls).
Sans traitement la mortalité est de 40% !
Oedème cérébral : encore plus grave, la mortalité est de 50%.
Souvent exacerbation d'un mal aigu avec maux de tête frontaux pulsatiles et des troubles de la coordination, puis coma.
La cause de ces pathologies est complexe et repose sur l'hypoxie (diminution du taux d'oxygène sanguin). C'est la base du test à l'hypoxie : on fait respirer au repos, puis à l'effort, un gaz à 11,5 % d'oxygène. Selon les résultats, on peut en déduire la sensibilité du sujet.
Prévention:
A partir de 2000 m environ, l'ascension devrait se faire de manière progressive par paliers de 300 m par jour. Il faudrait rester quelques jours entre 2000 et 3000 mètres avant de continuer une ascension car la polyglobulie (le nombre de globules rouges augmentent pour compenser la diminution de l'oxygène) apparaît en 5 à 7 jours.
Le mal aigu des montagnes bénin peut être prévenu chez les sujets qui s'y savent sensibles par l'acétazolamide (3 comprimés par jour), à commencer la veille, et pendant les 5 premiers jours en altitude.
Tout signe anormal doit entraîner une redescente et une consultation médicale rapide.
Contre-indications absolues à l'ascension en haute montagne à plus de 2.500 m. :
Enfant de moins de 12 mois pour les altitudes dépassant 1800 mètres.
Insuffisance respiratoire chronique.
Maladies cardio-vasculaires mal équilibrées (angine de poitrine, insuffisance cardiaque, troubles du rythme)
Thromboses vasculaires récidivantes (la polyglobulie majore ce risque).
Anémie, hémoglobinopathies (il majore l'hypoxie)
Thalassémie.
Affections psychiatriques graves.
Asthme déclenché par le froid.
Antécédents d'oedème pulmonaire ou cérébral en haute altitude.
Contre-indications relatives (c'est à dire plutôt déconseillées) à l'ascension en haute montagne à plus de 2.500 m
Migraine sévère résistant aux traitements habituels.
Epilepsie.
Psychisme fragile
Affections de la rétine
Grossesse pendant le 1er ou le dernier trimestre.
Diabète insulinodépendant.
Obésité
Affection cardiaque équilibrée
Pathologie pulmonaire chronique
Antécédents mineurs de thrombose (paraphlébites, etc...)
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