Le « piercing »

 

    [ Accueil ]  [ Autres articles ]



Le « piercing »



Il consiste à faire un trou dans la peau pour y insérer un bijou.
Réservé aux punks et autres originaux il y a 20 ans, la mode du piercing s'est répandue progressivement pour maintenant concerner toutes les couches de la population. Ce faisant, il devient un problème de santé publique car il n'est pas dénué de danger.

Le problème vient surtout du fait que n'importe qui peut s'installer « perceur » et que tous ne respectent pas les règles d'hygiène et d'asepsie indispensables : désinfection de la peau et des bijoux, utilisation de matériel à usage unique, lavage des mains, etc...

En effet toute effraction de la peau ou des muqueuses, si minime soit-elle, expose aux infections bactériennes à partir de la peau elle-même, du matériel et des bijoux. La cicatrisation demandera alors de quelques semaines à quelques mois.
Les régions les plus sensibles à l'infection sont la langue, le nez, le nombril et les oreilles. Pour ces dernières si le cartilage est touché, la sanction chirurgicale peut être mutilante. Il ne faut pas oublier que toute infection locale peut se généraliser (endocardite, septicémie, etc...).
Au niveau de la langue, il existe d'autres complications possibles : augmentation de la salive, difficulté d'élocution, lésions dentaires, mycose, et lors de la pose: Inhalation ou déglutition du bijou, oedème loco-régional avec asphyxie, hémorragie (la langue est très riche en vaisseaux).
Quel que soit l'endroit percé, Il existe aussi un risque d'allergie au métal.

Pire, outre les infections bactériennes, la transmission, par les instruments ou par l'opérateur, des virus de l'hépatite B ou C voire du SIDA est rare mais possible. Etant donné la gravité de ces maladies (2 américains sont ainsi décédés d'hépatite B foudroyante), il y a de quoi être méfiant et préférer d'autres ornements corporels.

Les candidats au piercing se doivent donc d'exiger du perceur des garanties d'hygiène rigoureuse avec en particulier l'usage de matériel à usage unique (gants, aiguilles, etc.).

Les motivations du percing.

De plus en plus le percing devient un phénomène de mode. On se perce pour implanter un objet décoratif essentiellement au niveau du nez, du nombril et des oreilles.

Dans certains milieux comme celà l'a été pour les punks, le percing fait partie de la culture. Il est incontournable et est une expression de l'identification et de l'assimilation à ce groupe social.

Le percing à outrance, souvent associé à des tatouages, touche en général des personnes en souffrance morale sévère. La blessure témoigne du degrès de douleur supporté. Lorsqu'aucune solution constructive n'est adaptée pour résoudre la problèmatique sous-jacente, la personne va chercher des alternatives comportementales, certe inadaptées, mais qui vont permettre d'évacuer temporairement cette souffrance. Ce sont entre autre les "passages à l'acte". Les "passages à l'actes" sont d'ordre hétéro ou auto-agressif. Ils se traduisent par des actes violents, vols, agression physique ou verbale d'un tiers, suicide, automutilations. La démarche de percing extrème fait partie des actes d'auto-agressivité.

 



©1999-2008 SevenMice SARL - Les informations présentes sur ce site ainsi que les illustrations sont soumises aux lois sur la propriété intellectuelle
Toute reproduction totale ou partielle des informations de ce site ne peut se faire sans accord préalable des auteurs.