Implant contraceptif

 

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Implant contraceptif, révolution ou pas ?



Un contraceptif, actif 3 ans (la dernière année étant discutable pour les obèses), existe en France depuis début mai 2001.

Il se présente sous la forme d’un bâtonnet souple de 4 cm de longueur et de 2 mm de diamètre contenant 68 mg d’Etonogestrel. Il est inséré par un médecin à la face interne d’un bras en moins de 2 minutes. Cette mise en place a lieu pendant les règles ou 7 jours après IVG ou au retour de couches après un accouchement.

L’effet contraceptif débute dés le lendemain en libérant un progestatif qui va inhiber l’ovulation, épaissir la glaire du col de l’utérus (ce qui empêche le passage des spermatozoïdes) et amincir la muqueuse qui tapisse l’utérus (empêchant ainsi la nidation d’un éventuel œuf).

Il est contre-indiqué en cas de
Tumeurs progestogènes-dépendantes ;
D’accident thromboembolique veineux évolutif ;
de présence ou antécédent d’affection hépatique sévère jusqu'à normalisation des paramètres de la fonction hépatique;
d’hémorragies génitales non diagnostiquées;
d’hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients.

Le retrait se réalise sous anesthésie locale par une incision de la peau de 2 mm. Il dure 3 à 4 minutes et laisse une discrète cicatrice. L’effet contraceptif disparaît alors en une semaine.

Finie donc la corvée de la prise de pilule et ses oublis ? les saignements dus au stérilet ?? Pas vraiment !

Comme les autres contraceptifs il peut entraîner des effets secondaires: acné, tension des seins, migraines ou prise de poids.
Surtout il perturbe le cycle d’environ une femme sur deux :
Saignements intempestifs légers ou abondants à n’importe quel moment, augmentation de l’abondance et de la durée des règles, ou au contraire absence de règles (d’où angoisse d’une grossesse).
Bien que ces inconvénients disparaissent au bout de 6 mois, ils entraîneraient un retrait du dispositif dans environ 18 à 20% des cas.
En tout état de cause, il vaut mieux que la femme soit bien prévenue avant de choisir cette contraception.

Il semble donc plutôt réservé à des femmes ne supportant pas ni le stérilet ni les oestrogènes des pilules classiques, ou aux femmes ne pouvant respecter la prise régulière de pilule.
En pratique, il a peu d'indications: c'est une alternative à une contraception injectable

A noter qu’il existe déjà des implants progestatifs depuis 20 ans dans d’autres pays sans succès extraordinaire jusqu’à ce jour…

 

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