Automédication

 

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Automédication



Elle se définit par la prise de médicaments sans avis médical.
85% des français sont concernés, les femmes plus souvent que les hommes.
Elle est favorisée par les nombreuses informations médicales trouvées dans les médias et par la publicité. C'est souvent une solution d'attente : « ça va passer tout seul », ou par manque de temps ou d'argent pour consulter un médecin.

Cependant l'automédication n'est pas sans danger surtout si elle dure :

Retard de diagnostic : constipation inhabituelle et cancer de l'intestin, brûlure d'estomac et ulcère d'estomac, toux et cancer du poumon par exemple.

Méconnaissance des effets secondaires : anti-inflammatoires ou aspirine chez un malade aux antécédents d'ulcère ou sous anticoagulant. Certains décongestionnants nasaux sont contre-indiqués en cas d'hypertension, de glaucome, de grossesse, etc.
De nombreux médicaments entraînent une somnolence dangereuse pour la conduite ou pour certains travailleurs

Méconnaissance de la composition du médicament : plus de 200 médicaments contiennent peu ou prou de l'aspirine...

Interaction avec un traitement en cours : la cimétidine (anti-acide pour brûlure d'estomac) est en vente libre alors qu'il interfère avec de nombreuses molécules. De même avec les anti-inflammatoires, l'aspirine ou encore avec les pansements gastro-intestinaux qui diminuent l'absorption d'autres médicaments.
Les conséquences sont parfois inattendues telle une grossesse si la pilule a été plus ou moins inhibée par un autre traitement.

Erreur de posologie : entraînant un surdosage parfois grave en particulier chez l'enfant ou avec certaines molécules chez l'adulte.

Toxicité méconnue : c'est souvent le cas des plantes considérées à tort comme sans danger. Par exemple utilisation au long cours de laxatifs aboutissant à la maladie des laxatifs (atteinte de la muqueuse de l'intestin et hypokaliémie).
C'est encore plus vrai en cas de grossesse ou d'allaitement où le nombre de médicaments contre-indiqués est prodigieux.

Aggravation sournoise d'un état au départ peu grave : par exemple,
Infection urinaire évoluant à bas bruit avec un traitement à base de petits antiseptiques urinaires.
Infection pulmonaire traitée par un simple sirop.
Chez l'asthmatique, abus de spray qui peut déboucher sur un service de réanimation.
Prise d'anxiolytiques seuls, masquant ainsi pendant un certain temps (parfois précieux) une dépression débutante.

Non prise en compte d'allergies potentielles

Conclusion :

On pourrait multiplier les exemples à l'infini...
L'automédication doit être utilisée à bon escient, en connaissance de cause, et pour une durée très limitée. On ne s'improvise pas médecin, c'est dangereux ! D'ailleurs les fabricants se protègent en notant dans toutes les publicités (en petits caractères) : « pas d'utilisation prolongée sans avis médical »... et aussi (toujours en petits caractères) « lire la notice avant l'emploi » ...

 

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