Varicelle

 

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LA VARICELLE
La varicelle est une maladie dite infantile, très commune, très contagieuse, la plupart du temps bénigne. Elle est due à un herpès virus. Ce virus engendre la varicelle comme le zona.
La transmission du virus se fait par contact direct ou par aérosol : toux, éternuements, air expirée sous toutes ses formes.
L'incubation de la maladie dure une à deux semaines (intervalle de temps entre la contamination et les premiers symptômes).
Les boutons ou vésicules qui apparaissent sur la peau sont contaminants jusqu’à ce qu’ils sèchent et cèdent la place à des croûtes. A ce dernier stade, ils ne sont plus contaminants.
Une personne infectée par le virus de la varicelle est contagieuse d’un jour avant l’éruption jusqu'à environ une semaine après l'apparition des vésicules (croûtes).
L'immunité acquise après une varicelle est définitive et protège contre toute nouvelle contamination par ce virus, mais elle n’empêche pas la résurgence de ce virus sous forme de zona. En effet, après une varicelle, le virus reste au niveau des nerfs à l’état quiescent. Il peut ressortir de façon localisée en cas de baisse passagère de l’immunité, on parle alors de zona.

La phase d’état de la maladie

Les premiers signes de la varicelle peuvent être discrets (petite fièvre, toux, rhume) ou se présenter directement sous la forme d’une ou deux vésicules sans autre signe accompagnateur.
L’éruption caractéristique se généralise ensuite en deux à quatre jours et touche tout le corps. Les démangeaisons sont très fréquentes mais pas systématiques.
L'évolution des boutons se fait en plusieurs stades:
- le stade initial de bouton : une petite tâche rouge, fugace parfois à peine visible.
- le stade de vésicules : le bouton prend en quelques heures l’aspect d’une petite bulle remplie d’un liquide transparent (« gouttelette de rosée »).



- le stade de guérison : la vésicule sèche en deux jours et laisse place à une croûte qui tombe au bout d’une semaine.



- le stade cicatriciel : une tache rouge ou blanche. Les cicatrices s'atténuent généralement en quelques mois. Il faut éviter de les exposer au soleil car on risque de les colorer définitivement.
Au terme d’une petite dizaine de jours, le stade cicatriciel est atteint.


Les complications
La surinfection des lésions est la complication la plus fréquente. Le germe est essentiellement le staphylocoque. Cette surinfection est favorisée par la mauvaise hygiène, ou par le grattage, ou par la mise de poudres sur les lésions, ou par l’usage d’anti-inflammatoires (ibuprofen, aspirine, etc.).
La surinfection nécessite un traitement antibiotique pour limiter son extension cutanée (impétigo), ou générale (septicémie). A minima, elle augmente le risque de cicatrices indélébiles.
Chez le sujet sain, on peut voir des poussées vertigineuses ou d’autres signes plus inquiétants qui correspondent à une atteinte du cerveau (encéphalite). Ses signes régressent spontanément sans laisser de séquelles.

Les sujets à risques.
Ce sont les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes.
Chez les personnes immunodéprimées (sida, cancer, chimiothérapie ou immunosuppresseurs), l’affection peut toucher tous les organes. Le fait qu’ils aient déjà contracté la varicelle ne les protège totalement d’une récidive.
Chez la femme enceinte, au cours du premier trimestre de la grossesse, la contamination peut provoquer des malformations de l’embryon.
La varicelle chez le nouveau né provoque des infections avec atteinte pulmonaire pouvant être gravissime.
Chez l’adulte, la varicelle engendre des éruptions cutanées spectaculaires, très impressionnantes, souvent surinfectées qui, correctement traitées, ne laissent pas de cicatrice.


Traitement
L’essentiel consiste à repérer les sujets à risque et à prévenir chez eux cette infection.
Le traitement par lui-même se résume à soulager les démangeaisons quand elles existent et éviter les surinfections.
Contre les démangeaisons, des antihistaminiques sont généralement prescrits. Les mesures d'hygiène sont aussi très importantes, elle consiste en un nettoyage antiseptique pluriquotidien des boutons et des ongles. Il est totalement inutile de peindre l’enfant en rouge ou en bleu, un antiseptique incolore type chlorexidine est suffisant. Les poudres sont à proscrire.
Si l’on doit laver l’enfant, on veillera à bien sécher tous les boutons.
Les surinfections cutanées (impétigo) doivent être traitées par des antibiotiques. Les formes compliquées (pneumonie) ou graves (sujets immunodéprimés) imposent l'hospitalisation.
Un traitement antiviral est initié dans les formes potentiellement graves mais aussi et chez l’adulte.




La vaccination. (Texte officiel)
La vaccination est recommandée
• aux personnes de 18 ans et plus non immunisées, dans les 3 jours qui suivent l'exposition à un sujet affecté par le virus et présentant une éruption ;
• aux étudiants en première année dans les filières médicales et paramédicales, sans antécédents de varicelle (ou dont l'histoire est douteuse) et dont la sérologie est négative ;
• aux personnels de santé sans antécédents de varicelle (ou dont l'histoire est douteuse) et dont la sérologie est négative, exerçant dans des services accueillant des sujets à risque de varicelle grave : immuno-déprimés, gynéco-obstétrique, néonatalogie, pédiatrie, maladies infectieuses ;
• aux professionnels en contacts avec la petite enfance (notamment en crèche) ;
• aux personnes dans l'entourage de malades immuno-déprimés, sans antécédents de varicelle (ou dont l'histoire est douteuse) et dont la sérologie est négative. Eviter dans ce cas tout contact avec les personnes immuno-déprimées dans les 10 jours qui suivent la vaccination ;
• aux enfants en attente d'une greffe d'organe solide, sans antécédents de varicelle (ou dont l'histoire est douteuse) et dont la sérologie est négative.

Contre-indication
Toute vaccination de la varicelle chez une jeune femme en âge de procréer doit être précédée d'un test de grossesse négatif.

Comment est administré le vaccin ?
Il est administré par injection :
• en une seule fois, pour les enfants agés de 12 mois à 12 ans,
• en deux fois pour les enfants à partir de 13 ans et les adultes. Les deux injections doivent dans ce cas être espacées de 4 à 8 semaines.
Certains enfants âgés de 12 mois à 12 ans présentant une infection par le VIH (Sida) sans avoir développé de symptomes de la maladie, peuvent recevoir le vaccin selon une posologie différente.

Modalités de remboursement
Une prescription médicale est nécessaire à la prise en charge des frais de vaccination. Le vaccin est acheté en pharmacie. Il est remboursé à 65 % par l'assurance maladie. L'acte médical est :
• payant chez un médecin, et remboursé par la Sécurité sociale ;
• gratuit dans un établissement public.

Où se faire vacciner ?
• chez un médecin,
• dans un dispensaire, un centre de protection maternelle et infantile, un centre de vaccination à titre gratuit.
Les mairies peuvent communiquer les adresses de ces organismes.


 

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