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Somnolence diurneLes troubles du sommeil ne comprennent pas que les insomnies (20% de la population). Certains sujets souffrent de somnolence diurne. Elle concernerait 5% de la population mais cette fréquence est très sous-estimée. Ses conséquences sur la vie socioprofessionnelle sont pourtant importantes voire dangereuses. La somnolence diurne peut être secondaire à un manque de sommeil ou à un sommeil perturbé, à un besoin de sommeil plus important que la normale (hypersomnies), enfin d'autres sont le fait de maladies des centres nerveux régulateurs du sommeil. *Les vrais hypersomnies par maladies touchant les centres de régulation du sommeil : La narcolepsie et le syndrome d'hypersomnie idiopathique (voir notre article sur le sujet) *Les hypersomnies secondaires : L'hypersomnie secondaire à une cause neurologique : tumeurs, dégénérescences, démences. L'hypersomnie secondaire à une maladie infectieuse (mononucléose infectieuse, hépatite, etc.), à une maladie grave (cancers, hémopathies, etc.) L'hypersomnie secondaire à une cause métabolique ou endocrinienne : hypothyroïdie, grossesse (surtout au 1er trimestre). L'hypersomnie par abus de psychotropes ou d'autres médicaments affectant la vigilance (ils sont très nombreux, vérifier les notices), par abus de drogues (l'alcool est le plus répandu). *Somnolence diurne secondaires à un manque de sommeil ou à un sommeil perturbé : Le syndrome d'apnées du sommeil et le syndrome de résistance des voies aériennes supérieures (voir notre article sur le sujet) Somnolence diurne secondaire à une maladie avec douleurs nocturnes (polyarthrite rhumatoïde...) Le syndrome d'impatiences vespérales des membres inférieurs souvent associé à des mouvements périodiques des membres au cours du sommeil. Les impatiences sont des sensations désagréables des jambes, apparaissant au repos avant l'endormissement et associées à un besoin irrésistible de bouger. Sa fréquence augmente avec l'âge. Le traitement fait appel aux benzodiazépines ou aux antiparkinsonniens. Le syndrome de privation de sommeil fréquent surtout chez les travailleurs postés, les travailleurs de nuit ou avec des horaires tournants, de même chez les « cadres dynamiques » qui « hyper-surbookés » augmentent leur temps de travail, les réunions et autres sorties nocturnes. Chaque nuit est amputée de 1 ou 2H et la « dette » de sommeil tend à s'accumuler. Les symptômes : Somnolence diurne dans l'après-midi, en début de soirée ou après les repas. "Grasse matinée" les jours de repos (ils essayent de compenser). Le réveil matinal est pénible. Les patients se sentent confus, fatigués, titubants ("ivresse du sommeil"). Diminution nette des performances diurnes, surtout pour les taches nécessitant une attention soutenue. Irritabilité, nervosité, difficultés de concentration, incoordination, manque d'appétit ou au contraire hyperphagie, troubles gastro-intestinaux, douleurs musculaires, troubles visuels, etc... chez l'enfant, ce syndrome se manifeste plus souvent par une agitation, il sera considéré comme un enfant turbulent, instable, impossible à vivre. Les conséquences : encore mal connues, ces sujets semblent cependant plus exposés à la dépression, aux maladies gastro-intestinales et cardio-vasculaires. *Les autres Le syndrome de retard de phase : Ces sujets ne peuvent s'endormir avant 1H du matin voire 3 ou 4H, s'ils ont des horaires de travail normaux ou s'ils ont de gros besoins de sommeil, la privation de sommeil risque d'être sévère au fil du temps. Le syndrome d'avance de phase C'est l'inverse, il touche les personnes âgées qui, de ce fait, se couchent de plus en plus tôt. Il est dû à un sommeil paradoxal perturbé avec nombreux réveils. L'hypersomnie liée à une dépression : bien que la dépression s'accompagne plutôt d'une insomnie (qui précède la dépression et serait plutôt un moyen de défense contre elle), dans un certain nombre de cas la durée du sommeil est normale, voire augmentée, mais de mauvaise qualité (10% des motifs de consultation pour hypersomnolence) Les "gros" dormeurs Le syndrome de fatigue chronique L'hypersomnie post-traumatique qui apparaît en moyenne 1 an après le traumatisme Les traitements seront en fonction de la cause... si c'est possible (travail posté ?)
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