La sclérose en plaque.

 

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La sclérose en plaque.




Introduction
La sclérose en plaque ou SEP fait actuellement beaucoup parler d'elle, car elle est évoquée dans les complications de la vaccination anti-hépatite B (voir article). On la classe dans les maladies démyelinisantes.


Physiopathologie
La sclérose en plaque est une maladie qui touche le système nerveux. Elle se caractérise par une dégénérescence des gaines de myéline qui entourent les axones. Les gaines de myéline sont constituées de cellules myéliniques. Ce sont ces cellules qui meurent. La mort de ces cellules engendre une perte de protection des neurones qui meurent à leur tour.
La cause de cette affection est inconnue. Elle est probablement multifactorielle. Les étiologies suspectées sont surtout virales et auto-immunes, c'est à dire que l'organiste détruit lui-même ces gaines de myéline. La fatigue et les problèmes affectifs ne sont pas non plus à négliger dans ces crises.


Manifestations cliniques
Cette maladie peut toucher n'importe quelle personne, mais avec une fréquence accrue pour les femmes et les adultes jeunes. Sa fréquence augmente aussi dans les pays froids.

La SEP se manifeste par des atteintes neurologiques passagères, spontanément mais partiellement régressives. Les symptômes disparaissent en laissant une petite séquelle, mais s'il y a accumulation des crises cela engendre de véritables déficits.
La manifestation la plus fréquente est l'apparition d'une cécité unilatérale assez brutale. L'ophtalmologiste diagnostique une névrite optique rétro bulbaire. Cette névrite est synonyme d'atrophie du nerf optique. La SEP en est l'une des causes les plus fréquentes.
Les autres manifestations neurologiques sont de tout genre, paralysie d'un globe oculaire, paralysie d'un membre, paralysie des deux membres inférieures, incontinence etc..
Comme on vient de le dire, ces crises régressent toujours partiellement.

Le diagnostic.
Il est maintenant fait très tôt par scanner ou IRM. Ces examens montrent des images très spécifiques qui établissent à coup sûr le diagnostic.


Evolution de la maladie.
La plupart des patients ne font heureusement qu'une ou deux crises dans leur vie. Ils ne ressentent alors le handicap que lorsqu'ils sont fatigués. Quelques personnes feront des crises multiples qui aboutiront à une perte d'autonomie et parfois au décès. Les fonctions supérieures restent très longtemps épargnées.
Les nouvelles crises surviennent souvent aux changements de saisons. On décrit classiquement une aggravation de la maladie avec la grossesse.
L'épilepsie ne vient pas classiquement compliquer cette maladie.

Traitements.
Il est actuellement assez limité. La corticothérapie à forte dose permet indiscutablement une meilleure récupération, plus rapide. Elle ne semble pas influencer sur l'évolution à long terme.
D'autres traitements ont été tentés sans résultat très probant. Ces traitements sont des traitements antiviraux (interféron) ou immunosuppresseurs (type Imurel).
Dès qu'il y a déficit, la rééducation permet de ne pas accumuler les contractures musculaires spastiques qui sont sources de douleurs, de limitation de la mobilité et d'arthrose précoce. Les antalgiques et anti-inflammatoires permettent de limiter aussi les douleurs. On use aussi de traitements anti dépresseurs qui ont un double effet : ils combattent les douleurs neurologiques, mais aussi la douleur mentale qui accompagne paradoxalement inconstamment cette maladie.





















 

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