Réactions de la peau et soleil
Le coup de soleil :
Bien connu, il réalise une brûlure cutanée plus ou moins profonde et plus ou moins étendue. Il est dû aux ultraviolets B. en particulier chez l'enfant, il peut être grave à court terme (douleur, déshydratation, coup de chaleur) et à long terme (cancers cutanés).
Voir notre article sur le danger des ultraviolets dans la partie prévention du site.
la lucite estivale bénigne :
Elle se voit surtout chez la femme de 20 à 35 ans. Fréquente, elle apparaît de quelques heures à 3 jours, après une exposition au soleil. Il s'agit de boutons rouges de 1 à 2 mm de diamètre, avec démangeaisons importantes, sur la moitié supérieure du corps qui a été exposée, sauf le visage. Elle guérit seul en 10 jours et réapparaît chaque année au début de l'exposition au soleil. Elle peut se prévenir en prenant certains médicaments (caroténoïdes comme Phénoro par exemple) 15 jours avant le départ.
la lucite polymorphe :
Plus rare, elle touche les deux sexes et apparaît 1 à 2 jours après une exposition au soleil. Ce sont des petites vésicules (boutons remplis de sérum) ou des plaques rouges sur les régions exposées, y compris le visage.
2 à 3 semaines sont nécessaires à la guérison en l'absence d'autre exposition, mais surtout elle tend à s'aggraver d'un été à l'autre.
l'urticaire solaire :
Exceptionnelle, elle atteint la femme adulte et se manifeste très vite après l'exposition solaire (moins de 10 minutes) par des picotements ou des sensations de brûlure des zones exposées rapidement suivis de plaques urticariennes (zones rouges légèrement surélevées et aux bords très découpés en carte de géographie) et démangeaisons.
L'urticaire disparaît à l'ombre en moins d'une heure.
Traitement par antihistaminiques et/ou caroténoïde.
Le vieillissement cutané actinique :
Sorte de vieillissement accéléré de la peau, surtout sous la dépendance des UVA. Peau ridée, sèche, épaissie par endroits, fines à d'autres, avec des zones pigmentées et d'autres dépigmentées.
Dans tous ces cas, les meilleures protections sont la chemise, le chapeau et le parasol.
Les maladies aggravées ou révélées par le soleil :
Citons :
-le lupus érythémateux :
éruption du visage englobant le nez en aile de papillon
-les poussées d'herpès labial peuvent être déclenchées par le soleil (sport d'hiver par exemple). Il existe un stick labial écran total, bien utile dans ce cas.
-les porphyries cutanées :
Maladies héréditaires complexes ne pouvant être détaillées dans le cadre de cet article. Elles se manifestent entre autres par des éruptions à type de bulles sur le dos des mains et des avant-bras.
La photosensibilisation :
Elle est due à la réaction entre un agent photosensibilisant et l'exposition solaire. Cet agent peut-être interne (médicament, aliment) ou externe (crèmes, végétaux).
Elle va provoquer sur les régions exposées une éruption de type coup de soleil ou de type eczéma avec démangeaisons.
Les plus classiques photosensibilisations sont la dermite des prés (apparition, 24 heures après s'être couché dans l'herbe, de lésions reproduisant les dessins des végétaux) et la dermite en breloque (après application sur la peau de parfums, produits parfumés ou eau de Cologne).
Les photosensibilisants de contact :
Fluorescéine : antiseptique ou collyre à la fluorescéine
Acridine ou Eosine : rouge à lèvres, vernis à ongles
Goudrons : traitement du psoriasis
Blankophores : industrie textile, lessives
Furocoumarines :
-végétaux : céleri, fenouil, persil, citron...
-cosmétiques : musc ambrette, huile de santal
-psoralènes utilisés en puvathérapie
Substances végétales : artichaut, primevère
coumarines
salicylamides : savons antiseptiques, déodorants
phénothiazines : antihistaminiques locaux
quinine : lotions capillaires
cyclines : antibiotiques en usage local
Acide paramino-benzoïque : écrans solaires
benzophénone : écrans solaires
Vitamine A acide : traitement de l'acné
Peroxyde de benzoyl : traitement de l'acné
Les photosensibilisants par voie générale :
Anti-inflammatoires : surtout de la classe du piroxicam ou du kétoproféne
Anesthésiques : benzocaïne
Sulfamides : antibactériens, antidiabétiques, diurétiques
Antibiotiques de la classe des tétracyclines ou des quinolones
phénothiazines : neuroleptiques, antihistaminiques
certains antidépresseurs tricycliques
certains antimitotiques (chimiothérapie)
acide nalixidique : antiseptique urinaire
amiodarone : traitement des troubles du rythme cardiaque
furosémide : diurétique
psoralènes : puvathérapie
pyritiniol : un des traitements de la polyarthrite rhumatoïde.
estroprogestatifs : utilisés seuls ou en association (pilule)
cyclamates : édulcorants de synthèse
griséofulvine (anti-mycosique)
carbamazépine : anti-convulsivant
captopril
fénofibrate
Outre la protection solaire, le traitement impose l'éviction du produit si possible, sinon il faut éviter le soleil.
Les corticoïdes en crème diminueront les démangeaisons
En conclusion, le diagnostic d'une lésion cutanée après exposition solaire est loin d'être toujours simple et demandera souvent l'avis du médecin.
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