La maladie de Parkinson

 

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La maladie de Parkinson


La maladie de Parkinson est une maladie du système nerveux central qui touche essentiellement les personnes âgées, et qui est responsable de tremblements et de troubles sévères de la motricité Un exemple récent, encore présent dans toutes les mémoire, est celui de feu le pape Jean Paul II dont la maladie a évolué très progressivement durant plus d’une dizaine d’années.
C'est la deuxième maladie neurologique dégénérative, derrière la maladie d’Alzheimer. Elle débute entre 45 et 70 ans.
Ses causes sont mal connues, elles sont probablement multifactorielles, incluant de probables prédispositions génétiques et des co-facteurs environnementaux agissant éventuellement simultanément. L'exposition aux métaux lourds, à divers polluants dont aux pesticides a été évoquée et, depuis peu, l'exposition aux champs électromagnétiques puissants. L'exposition aux pesticides augmenterait le risque de maladie de Parkinson de près de 70%: 5% de ceux qui sont exposés aux pesticides risqueraient de développer la maladie contre 3% pour la population générale.

Par extension, on décrit des syndromes parkinsoniens comportant à peu près les mêmes signes cliniques, mais aux causes multiples et mieux ciblées: virose (encéphalite de Van Economo), usage de produits toxiques (certaines drogues), traumatismes crâniens (boxe professionnelle et probablement aussi amateur, suite aux KO).

Les lésions correspondent à l’atteinte d‘une partie de la substance grise du cerveau. Cette partie (noyaux gris centraux: pallidum, striatum) sécrète une monoamine, la dopamine, qui localement va intervenir comme neurotransmetteur, en modulant l’activité des neurones moteurs (à l’origine des mouvements).

Diagnostic d’un syndrome parkinsonien.

. Le diagnostic de maladie de Parkinson est un diagnostic d’observation, il ne nécessite pas d’examen complémentaire. Il repose sur la mise en évidence de trois symptômes principaux:
- des tremblements de repos,
- une hypertonie musculaire (rigidité des membres et du rachis qui maintiennent une position donnée comme «un tuyau de plomb»
- une akinésie ou absence de mouvement.
Ces symptômes apparaissent progressivement sur plusieurs mois ou années. Ils peuvent s’accompagner de mouvements involontaires liés à la maladie elle-même (trépidations par exemple) ou à un surdosage médicamenteux (mouvements et grimaces involontaires, on parle de dyskinésies bucco faciales).

Pour plus de détails :
  • Le tremblement est un tremblement fin, de repos, mais accentué par l’émotion. Il s’atténue aux mouvements. Il touche les extrémités et est particulièrement visible au niveau des mains: "le patient roule de la mie de pain"

  • L’hypertonie musculaire dite « plastique » laisse une sensation de "tuyau de plomb". Lors de la mobilisation passive du membre par le médecin, le membre maintient anormalement la position qui lui est imprimée. Cette hypertonie cède par saccades, laissant à l’examinateur une impression de roue dentée. L'attitude générale est en flexion: dos voûté, membres semi fléchis, donnant un aspect penché en avant

  • L'akinésie, c'est-à-dire la rareté des mouvements, donne au patient un visage figé, impassible, le clignement des yeux est réduit, la marche est lente, à petits pas, sans balancement de bras, associée à des trépidations face aux obstacles. La modification de l’écriture sous forme de « micrographie » est particulièrement évocatrice (petite taille des caractères par perte d‘amplitude et rigidité du geste)

    D'autres symptômes accompagnent souvent le syndrome parkinsonien:des symptômes généraux: de la fatigue, de la dépression, des symptômes neurovégétatifs: une hypersalivation, une constipation. On rencontre dans certaines formes des troubles démentiels.

    Diagnostics différentiels du syndrome parkinsonien

    Certains tranquillisants et certains anti-émétiques (anti-vomitifs) peuvent donner des symptômes apparentés. Dans ces cas, on utilise plutôt la terminologie plus vaste de syndromes extrapyramidaux, ils sont mentionnés dans des fiches accompagnant les médicaments. Ces symptômes sont réversibles mais très impressionnants (contractures rachidiennes douloureuses, tétanisations musculaires). La prise de ces médicaments aggravent les syndromes parkinsoniens préexistants, et les révèle parfois.
    Le MPTP utilisé par certains toxicomanes donnait des syndromes parkinsoniens irréversibles.
    La maladie à corps de Lewy est une forme de démence associée à un syndrome parkinsonien. Le diagnostic différentiel se fait cliniquement et se confirme par la découverte de corps de Lewy au scanner ou à l’IRM. La fréquence de la maladie à corps de Lewy est très certainement largement sous estimée car toutes les personnes souffrants de syndromes démentiels et syndromes parkinsoniens ne bénéficient pas de scanner ou d’IRM. A l’heure actuelle, aucun traitement n’ayant d’effet significatif sur l’évolution de cette maladie, ces examens relèvent donc plus de la curiosité médicale (ou iconographie) que de l’intérêt pour le patient souvent déjà très perturbé par les moindres changements, et qui ne resterait sagement sous l’appareil qu’au prix d’une anesthésie générale conséquente…
    Plus rares:

  • La maladie de Wilson est une maladie héréditaire due à des dépôts de cuivre dans l’organisme, elle touche des sujets inhabituellement jeunes

  • La paralysie supranucléaire est une maladie rare qui associe des troubles de type parkinsoniens et une paralysie des nerfs moteurs oculaires.

  • L’atrophie multi systématisée est une maladie dégénérative sensiblement identique à la paralysie supranucléaire, mais touchant des gens plus jeunes.

    Enfin, à titre d’information, toutes les affections susceptibles de « boucher » des vaisseaux dans le cerveau, peuvent donner entre autre des symptômes du registre Parkinsonien. Le tableau est toutefois plus atypique, associant dans des proportions diverses des paralysies partielles, des troubles de l’équilibre, de la mémoire et de l’orientation. L’évolution par poussées correspondant à de nouveaux infarctus cérébraux. On trouve ces tableaux plus particulièrement chez les diabétiques, les dyslipidémiques, les hypertendus mal équilibrés, et chez les personnes souffrant d’arythmie cardiaque non dépistée, chez les fumeurs.

     

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