Le mésothéliome pleural

 

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Le mésothéliome pleural


Le mésothéliome est une tumeur maligne du mésothélium, enveloppe constituée de deux feuillets entre lesquels existe un liquide lubrifiant. Ce mésothélium entoure de nombreux organes : il s’appelle plèvre pour les poumons, péritoine pour les viscères digestifs, péricarde pour le cœur.

Le plus fréquent est celui de la plèvre : c’est le mésothéliome pleural

Il est presque toujours secondaire à l’inhalation de poussières d’amiante (ceci est connu depuis les années 60) et possiblement de certaines fibres céramiques réfractaires. Les microfibres d’amiante inhalées vont se loger au plus profond de l’arbre respiratoire dans les alvéoles, ces fibres très résistantes migrent vers la plèvre d’où irritation mécanique de la plèvre, la lésion de base est donc surtout physique et non chimique. Le délai entre l’exposition et la maladie atteint souvent plusieurs dizaines d’années mais peut-être plus court dans certains cas. Cette exposition peut être courte (un an ou deux) et donc difficile à retrouver et à prouver 40 ou 50 ans plus tard.

Le mésothéliome n’est qu’une des pathologies induites par l’amiante (voir notre article sur le sujet)

Le tabagisme augmente le risque de lésions pulmonaires mais n’influe pas sur le risque de survenue d’un mésothéliome.

Les signes de la maladie ne sont pas très évocateurs et bien souvent tardifs : Douleur thoracique, névralgie dans le bras, douleur dans le dos, dans l’omoplate. Donc considérée comme plutôt banale
Plus évocateur : l’épanchement pleural (liquide souvent sanglant entre les feuillets de la plèvre) avec dyspnée (essoufflement),

La radio des poumons est rarement utile sauf à un stade avancé.
L’examen microscopique du liquide de ponction en cas d’épanchement peut retrouver des cellules malignes
Le scanner et l’IRM sont les examens les plus utiles et le diagnostic ne sera confirmé que par une biopsie de la plèvre voire par une thoracoscopie

Les traitements : à un stade précoce la chirurgie peut donner des résultats, ensuite la radiothérapie peut ralentir l’évolution, enfin la chimiothérapie ne sera que palliative. Le pronostic est généralement effroyable (un an de survie seulement bien souvent).

La prévention est donc essentielle : suppression des flocages d’amiante, protection des travailleurs et de leurs proches (épouse qui nettoie les vêtements par exemple)
L’amiante est interdite en France depuis 1997 et dans de nombreux pays occidentaux (mais il y a d’autres pays où tout reste à faire…)

Les professions exposées sont nombreuses.
Celles qui payent le plus lourd tribut ont été, sont et seront (le maximum de cas est prévu entre 2010 et 2020) :

Les plombiers, soudeurs, tuyauteurs
Les travailleurs de la construction en fer ou acier (charpentiers, construction navale et ferroviaire et automobile)
Tôliers, chaudronniers, mécaniciens automobiles et poids lourds
Les électriciens
Les travailleurs du bâtiment en général
Les bricoleurs « forcenés »
Emploi dans la fabrication d’articles contenant de l’amiante (fibrociment, industrie textile de l’amiante jusqu’en 1996 avec activité de cardage, de filage ou de tissage)
Emploi dans l’isolation (thermique ou phonique), dans la fabrication d’isolants électriques, dans les centrales thermiques, dans les raffineries
Réparation automobile et autre véhicules (freins et embrayage)
Monteurs en ventilation/chauffage/réfrigération, installateur de chaudières
Sidérurgie (hauts fourneaux, cokeries, aciéries)
Industrie du verre
Dockers
Etc.…

Deux liens externes utiles :
Andeva
FIVA

 

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