Légionnellose ou "maladie des légionnaires"

 

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Légionnellose ou "maladie des légionnaires "



Il s'agit essentiellement d'une pneumopathie (infection du poumon plus communément appelée « congestion pulmonaire) due à une bactérie un peu particulière.
La Légionnellose tire son nom du fait qu'elle fut observée pour la première fois en juillet 1976 chez 200 participants du 58è congrès de la Légion américaine à Philadelphie. Elle provoqua 30 décès. Au bout d'un an de recherches, la bactérie responsable de cette maladie fut découverte et dénommée : Legionella pneumophila.
Depuis on en connaît 39 espèces différentes.
Sa fréquence est sous-estimée et serait d'environ 5000 cas par an en France.
Une de ses particularités est de ne pas se transmettre d'une personne à une autre (contamination inter-humaine) mais par l'inhalation d'aérosols contaminés par la bactérie. En effet la légionnelle affectionne particulièrement les eaux tièdes (de 30 à 60¡).
Les sources potentiellement dangereuses seront donc les tours de refroidissement, les climatiseurs, les bains à jet, les bains à remous (jacuzzi), les fontaines réfrigérantes, les fontaines décoratives, les douches, les pommettes de douche, les canalisations d'eau chaudes ... donc des appareils modernes.
La mortalité varie de 15 % chez le sujet sain à 80 % chez l'immunodéprimé.
Outre l'immunodéprimé, elle touche préférentiellement le fumeur, l'alcoolique, les personnes fragilisées (opérés, personnes âgées, nourrissons).

Les signes de la maladie :

Elle débute par un tableau grippal avec fièvre, courbatures, douleurs articulaires, maux de tête, fatigue; puis apparaît une toux sèche, souvent des signes digestifs (diarrhée) et des signes neurologiques évocateurs (confusion, désorientation, obnubilation, hallucinations, parfois delirium et coma, rarement crises convulsives).
L'auscultation et la radio montrent souvent une atteinte des 2 poumons.
Les examens montrent une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles (augmentation de certains globules blancs, défense de l'organisme), une hépatite, une atteinte des reins, une hyponatrémie (baisse du sodium) qui participe aux troubles de la conscience..

Radiologie : Infiltrat diffus modéré ou hyperdensités nodulaires mal définies ; atteinte le plus souvent bilatérale. pleurésie dans 20 à 50 % des cas

Le diagnostic repose sur les hémocultures (culture du sang) et sur le sérodiagnostic. Ce dernier est positif dans 25 % des cas à la fin de la 1re semaine, à 80 % des cas à la fin de la 10e semaine.

Le traitement :

Il nécessite certains antibiotiques (macrolides, quinolones) car la bactérie est naturellement résistante aux pénicillines habituellement utilisées dans le traitement des pneumopathies.

 

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