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Ibuprofen et autres, un scoop médiatique ? « La Direction générale de la Santé signale le communiqué de presse et la lettre aux prescripteurs figurant sur le site de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) et appelant l'attention sur la survenue de cas d'infection cutanée grave chez des enfants atteints de varicelle et traités par des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). L'agence indique que l'instauration d'un traitement par AINS pour la prise en charge de la fièvre et/ou de la douleur, n'est pas recommandée chez l'enfant atteint de varicelle. » Ce message rappelait indirectement que les AINS réduisaient les défenses immunitaires et que, dans le cadre de la varicelle, rendaient la peau plus vulnérable aux infections à staphylocoques en particulier (impétigo), avec donc un risque faible mais accru de septicémie. Actuellement la molécule la plus consommée et existant en vente libre s’appelle l’ibuprofen. Les molécules comme le morniflumate et l’acide tiaprofénique sont aussi des anti-inflammatoires très prescrits chez l’enfant et font encourir les mêmes risques. La campagne de presse de septembre 2004 ayant fait état de cas mortels, a particulièrement affolé les usagers. Les lecteurs, pour la plupart, n’ont en retenu que la dangerosité de l’ibuprofen, et n’ont en pas tiré de leçon éducative concrète. Alors retenir d’essentiel : - tous les anti-inflammatoires et par extension tous les médicaments sont potentiellement dangereux. La délivrance hors prescription (ibuprofen), n’est pas un gage d’innocuité. - En cas de varicelle, mais aussi en cas d’éruption cutanée quel qu’elle doit, les anti-inflammatoires mais aussi et surtout l’acide acétylsalicylique (aspirine) ne doivent être donnés sans avis et prescription médicale. - Toujours en cas de varicelle, les saupoudrages doivent être définitivement abandonnés car plus dangereux encore et accessoirement source de cicatrices (talc et autres produits). - L’acide acétylsalicylique (aspirine) reste le plus toxique des produits fréquemment utilisés, plus que l’ibuprofen et autres anti-inflammatoires. Il doit être évité et en aucun prescrit en association avec un anti-inflammatoire. - Le paracétamol reste le produit à utiliser en priorité. Il est également dangereux car son surdosage expose à des cirrhoses du foie, aigues et gravissimes. Attention donc à ne pas associer des spécialités contenant du paracétamol. Bien respecter la dose maximum de 50mg par kilos et par jour. A noter que l’antidote de l’empoisonnement au paracétamol est l’acétylcysteine. - On rappellera enfin qu’il est inutile voire dangereux de faire baisser une température inférieure à 38°5. La fièvre est un moyen de défense, il ne faut pas le réduire. Baisser le chauffage, déshabiller l’enfant, mouiller son corps en laisser s’évaporer l’eau sont d’excellents moyens.
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