Grippe Aviaire : Qu’en penser ?

 

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Grippe Aviaire : Qu’en penser :


Il ne faut pas confondre PANDEMIE HUMAINE et EPIZOOTIE.

Ce que nous appelons la "grippe Aviaire" est actuellement une infection d’un certain nombre de volatiles, (Poules, canards, oiseaux migrateurs) qui touche un petit nombre de régions sous forme de cas sporadiques.
Longtemps cantonnée en Asie, l’infection suit désormais les déplacements des populations d’oiseaux sauvages.
On peut difficilement la qualifier d’épizootie qui sous entendrait qu’il existe une véritable épidémie : Il y a finalement moins de cas de volaille atteintes que de cas de poliomyélite ou de tuberculose humaine dans le monde et qui ne déclenchent pas pour autant de panique (hélas, car dans ce cas, nul doute que nous aurions donnés aux pays du tiers monde qui en sont victimes les moyen de les éradiquer). Cette épidémie est actuellement contenue dans des foyers en partie par la nature qui la limite aux zones de passages des oiseaux sauvages mais aussi par les précautions qui sont prises dans les régions atteintes : On peut toutefois craindre qu’a plus ou moins long terme cela ne suffise pas.
Si l’épidémie se répand, alors on pourra parler d’épizootie : la situation sera plus préoccupante mais a ce stade restera quand même une infection animale dont le germe ne passe chez l’homme que rarement et contre lequel des précautions simples sont efficaces.

La pandémie se définie comme une épidémie interhumaine à l’échelle mondiale d’un virus incontrôlé, grave, contre lequel nous sommes immunitairement démunis.

Les pandémies se déclenchent soit parce que les mutations spontanées d’un virus lui donnent une pathogénicité ou une virulence particulière ; soit parce que des circonstances écologiques ou de l’écosystème se prêtent à la diffusion anormale du virus.

Normalement, le virus aviaire ne touche pas l’homme de manière épidémique car il ne se transmet pas d’homme a homme; mais il touche assez facilement le porc. Le virus de porc peut se transmettre à l’homme.

Ces probabilités sont toutefois faibles à l’état naturel.
Elles sont toutefois modifiées par les méthodes actuelles d’élevage et la civilisation moderne. L’accroissement de transports rapides et aériens en particulier, permettent la diffusion rapide entre des zones de forte concentration humaine d’un virus pathogène là où jusqu’à ces dernières décennies, des années auraient été nécessaires et auraient laissé le temps de se prémunir.

Les conditions d’élevage des animaux sous forme de forte concentration dans des espaces restreints favorisent la transmission inter espèces et les épizooties massives touchant des animaux stressés aux systèmes immunitaires altérés et souvent artificiellement maintenus en bon état de santé apparent.

En clair :

- les modalités de transports actuelles
- les élevages concentrationnaires d’animaux fragilisés ou d’espèces différentes à faible distance favorisent les transmissions infectieuses, et
rendent inéluctable la survenue à court ou moyen terme d’une épidémie dramatique dont le risque est en fait émergeant depuis une dizaine d’années.

Cette épidémie est d’autant plus probable qu’elle relève finalement de l’évolution naturelle et de l’autorégulation de la vie sur terre. Cette autorégulation de la vie et des populations ou des espèces, le manque d'humilité de l'homme devant les phénomènes naturels font toutefois craindre que la virulence du virus, ou d'un virus à venir puisse ne pas "faire dans la dentelle".

Sans pouvoir affirmer que c’est la souche actuelle du virus qui sera en cause, il y a lieu de s’en prémunir.

Son pouvoir pathogène actuel (H5N1) est toutefois assez effarant puisqu’il entraîne une mortalité de 70% environ dans les régions ou il a infecté l’homme mais où les conditions sanitaires et les structures de soins sont réputées moins favorables que sous nos latitudes.

L'incapacité logique et réitérée, mais légitime et possiblement inutile des pouvoirs publics à communiquer sur ce sujet est un facteur aggravant de panique depuis l’affaire Tchernobyl ou a force de vouloir "encadrer la communication" les états ont perdu toute crédibilité.

La virulence d’un virus peut toutefois évoluer dans les deux sens assez rapidement au fil des mutations.

Peut t’on s’en protéger ?

Oui :
Le port du masque qui arrête les micro projections respiratoires seules capables de transmettre l’infection, mais avant même que celle ci ne soit visible et qui fait que nous serions contagieux avant même d’être malade, est très efficace.
Le port de gants nous protége de la transmission du virus par l’intermédiaire d’objets contaminés.

Les médicaments anti-viraux (disponibles en nombre insuffisant et dont l’efficacité peut être remise en question à tout moment et pas toujours bien tolérés) peuvent apporter une aide non-negligeable mais la survenue de souches virales résistantes ou l’impossibilité matérielle de prendre ce type de médicaments pendant très longtemps fait que se reposer sur cette seule arme serait illusoire.

Le vaccin : non disponible à ce jour et au mieux 4 mois après le début de la pandémie protégera lui les populations en masse a condition d’être disponible en quantité suffisante, ce qui prendra beaucoup de temps..

Plus la désorganisation des entreprises ou des services publics induite par l’absentéisme, la panique, les restrictions d’accès ou de transport, sera importante, plus les effets de l’épidémie seront préoccupants.

Faut il se vacciner contre la grippe des maintenant :

Le vaccin actuellement disponible ne protége en rien contre la grippe aviaire :
Toutefois, en le réalisant, on empêche la survenue d’une épidémie de grippe humaine avec les souches actuellement connues et diminue le risque d’infection concomitante par les deux virus, l’échange de matériel chromosomique entre les deux virus et donc le risque de mutation, de plus, en cas de survenue de syndromes grippaux chez un sujet vacciné, il y a 7 chances sur 10 que cela soit un virus mutant et permettrait alors de délivrer les médicaments qui sont de toute manière en nombre restreint la ou ils sont le plus utiles et le plus efficace.

En pratique que faire lorsqu’on est pas particulièrement exposé (éleveur de volailles, salarié d’un abattoir de volaille, chasseur ou vétérinaire) :

Se faire vacciner contre la grippe humaine.
Se procurer des gants et des masques à utiliser dès le déclenchement d’une pandémie.
Se procurer des médicaments anti viraux est illusoire : ils ne sont plus disponibles et seront sans doute réquisitionnés par les pouvoirs publics pour leurs besoins propres.

Il est à prévoir toutefois que tôt ou tard l’espèce humaine paie un lourd tribut à ce type de crise qui touchera en premier lieu ses sujets les plus faibles ou défavorisés : L’épidémie actuelle de SIDA en Afrique qui laisse pourtant une grande majorité de gens totalement de marbre est là pour nous en convaincre si cela était nécessaire.
Tout cela est dénoncé depuis bien longtemps par de petits groupes d’individus peu écoutés et rarement entendus à cause des enjeux financiers et qui font oublier un vieil adage qui dit que "les derniers êtres vivant sur terre seront les virus"

 

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