Les glaucomes

 

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Les glaucomes



Les glaucomes sont des maladies de l'oeil. Elles se caractérisent par une augmentation de la pression du liquide intra-oculaire (ou humeur aqueuse). Cette pression est due à un défaut d'évacuation de l'humeur aqueuse hors de l'oeil. Elle est sans aucune relation avec la tension artérielle : on peut avoir une tension artérielle à 10.6 et un glaucome.

Les glaucomes peuvent survenir de façon aiguë, ou au contraire sans aucun symptôme. C'est la raison pour laquelle la mesure de la pression est faite systématiquement par l'ophtalmologiste. Le principal risque du glaucome est la cécité: la personne devient définitivement aveugle Le mécanisme est un écrasement sous la pression intra-oculaire, des vaisseaux qui irriguent le nerf optique. Il en résulte un défaut d'irrigation et une atrophie.

Le diagnostic de glaucome se fait sur un examen systématique de tension oculaire normalement inférieure à 20 millimètres de mercure, l'oeil est le plus souvent asymptomatique.
Plus rarement, le glaucome se déclare par une douleur orbitaire très intense, parfois accompagnée de nausées. Ce peut être aussi un oeil rouge, une pupille dilatée, une cornée trouble ou malheureusement parfois une perte de vue.

Il existe des glaucomes congénitaux (dès la naissance), rares, et des glaucomes apparaissant spontanément plus tardivement, ou accompagnant des maladies ou des traumatismes du globe oculaire. On classifie les glaucomes en glaucomes à angle ouvert et glaucome à angle fermé.

Un certain nombre de médicaments sont contre-indiqués en cas de glaucome. Il faut donc toujours en parler à son médecin. Les médicaments contre-indiqués ne concernent que les glaucomes à angle fermé.

Les glaucomes à angle fermé.

Les glaucomes à angle fermé sont des urgences ophtalmologiques. Le diagnostic est souvent sur une violente douleur orbitaire ou un oeil rouge. La mydriase (ou dilatation de la pupille) est souvent présente. Le glaucome à angle fermé est lié à une anomalie anatomique, donc souvent les deux yeux sont atteints ou finissent par être atteints. Chez ces patients, l'angle irido-cornéen (c'est à dire l'angle que fait la périphérie de l'iris avec la partie superficielle du globe oculaire) est trop petit. Les sécrétions intra-oculaires s'évacuent normalement par cet angle. La dilatation de la pupille par contraction de l'iris, ferme cet angle car l'iris prend de l'épaisseur en se rétractant. La pression monte alors dans l'oeil.
Le diagnostic est confirmé par la prise de tension oculaire qui peut atteindre 60 à 80 mm de mercure durant la crise, et la constatation à l'aide d'un gonioscope de la fermeture de l'angle irido-cornéen. Tous les ophtalmologistes disposent de ces instruments. Ces examens sont indolores.
L'accident peut être favorisé par une prise de médicament à risque.

Le principal risque est l'atrophie du nerf optique et la perte de la vue.

Le traitement consiste à faire baisser la pression intra-oculaire en déshydratant l'oeil et en obtenant un myosis, c'est à dire une pupille presque fermée qui va ouvrir l'angle irido-cornéen. Le myosis doit être obtenu dans l'heure, faute de quoi l'hospitalisation s'impose.
Il existe des traitements médicaux pour normaliser la pression intra-oculaire. Le traitement chirurgical, définitif consiste à l'iridectomie périphérique (petite intervention sous anesthésie locale, éventuellement avec un laser, qui consiste à retirer une petite partie périphérique de l'iris pour permettre le passage définitif des sécrétions). Ce traitement s'applique lorsque la tension mesurée sur la cornée est normalisée.


Les glaucomes à angle ouvert.

Ces glaucomes sont souvent plus sournois, car il n'y a pas de poussée aiguë. La personne va constater une perte de sa vision surtout périphérique. Elle sera donc peu gênée la journée, plus la nuit.
De façon systématique après 40 ans, l'ophtalmologiste va mesurer la tension oculaire.
La plupart des glaucomes à angle ouvert sont constatés fortuitement ainsi. Cette mesure a valeur de diagnostic. L'examen au gonioscope montre un angle irido-cornéen normal, c'est à dire ouvert et non susceptible de se fermer lors de la contraction de l'iris.
Dans ce cas, il n'y a aucune contre-indication médicamenteuse.

Le principal risque est l'atrophie du nerf optique et la perte de la vue.

Le traitement est essentiellement médical. Il existe plusieurs familles de collyres qui peuvent être associées entre elles. Ces collyres réduisent la production d'humeur aqueuse. La plupart des tensions oculaires sont ainsi normalisées. Il existe aussi un traitement per-os.

En cas d'échec, on peut proposer la trabéculoplastie au laser. Cette intervention offre 30% de succès immédiats qui se transforment en 50% d'échecs au bout de 5 ans. Enfin, on peut réaliser une trabéculectomie. Cette intervention consiste à faire évacuer le liquide intra-oculaire sous la conjonctive. Ces traitements chirurgicaux sont probablement encore améliorables et, compte tenu des échecs et rechutes, ils sont réservés à l'échec des traitements médicaux.

 

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