Les convulsions et équivalents épileptiques symptomatiques.
Bien plus souvent que la maladie épileptique, les convulsions et équivalents épileptiques sont les symptômes de maladies autres. Ces crises traduisent l'expression de la souffrance cérébrale. On parle d'épilepsie secondaire
La plus connue et la plus commune des convulsions est la convulsion fébrile (ou hyperthermique) du nourrisson , mais toutes les lésions intracérébrales peuvent donner des convulsions ou équivalents (accident vasculaire, malformation, cancers. Les grands désordres métaboliques comme l'hypoglycémie du diabétique, l'hyppocalcémie sont aussi susceptibles d'engendrer ces troubles. L'arrêt brutal de certains médicaments (benzodiazépine), ou de l'alcool sont aussi épileptogènes. Enfin certains produits comme le camphre, mis en application cutanée sur un bébé, peut engendrer des convulsions.
PRINCIPALES EPILEPSIES SECONDAIRES CHEZ L'ENFANT ET L'ADOLESCENT
LA CONVULSION FEBRILE (ou hyperthermique) DU NOURRISSON.
Elle est inconstante car elle touche environ un pour cent des nourrissons. On considère qu'elle traduit une immaturité du cerveau. Elle guérit donc spontanément à maturation du cerveau. Il n'existe plus de convulsion hyperthermique après l'âge de 5 ans.
Les convulsions hyperthermiques se caractérisent par des contractures musculaires plus ou moins diffuses chez un nourrisson ayant une température supérieure à 38¡. Il existe éventuellement une révulsion des yeux. Le bébé ne pleure pas, n'est pas conscient et ne peut être réveillé. Il faut appeler immédiatement un service médical d'urgence et refroidir la peau du bébé avec un gant tiède, en mouillant tout le corps et sans l'essuyer. Quant la température baisse, la convulsion disparaît et bébé reprend connaissance.
Le rôle du médecin va être d'éliminer une autre cause convulsivante que la poussée de fièvre. Il va traiter la fièvre et la cause de la fièvre. Il donnera un traitement préventif anticonvulsif que les parents devront systématiquement donner en cas de fièvre supérieure à 38¡8. (Diazépam ou Valium*).
Ce seront toujours les mêmes nourrissons qui feront des convulsions fébriles. Dans un tiers des cas, il y aura récidive. Le maximum de fréquence des crises se fera durant la 2e année de vie.
Il n'y a aucun intérêt à traiter pas un nourrisson n'ayant jamais convulsé car la convulsion est parfois symptomatique d'autres maladies plus graves. Ces maladies repérées trop tardivement, risquent de laisser des séquelles définitives (méningo-encéphalites). Contrairement à l'idée reçue, convulsion n'est pas synonyme de méningite, et empêcher un bébé de convulser n'empêchera pas la survenue d'une méningite.
L'ABSENCE DU JEUNE ENFANT ET DE L'ADOLESCENT.
L'absence d'origine épileptique se caractérise par une suspension de l'attention et de l'activité pouvant durer jusqu'à 20 secondes. Durant une absence, la personne ne répond plus aux stimuli extérieurs. On peut lui parler ou la stimuler, il n'y aura pas de réponse ni de réaction. La personne victime d'une absence n'aura souvenir d'aucun événement survenu durant ce temps.
L'absence est considérée comme une crise d'épilepsie généralisée.
Il faut différencier cette absence épileptique du défaut d'attention où l'enfant réagit immédiatement à la stimulation. Le défaut d'attention rentre plus dans le cadre de la distraction, la fatigue, parfois de problèmes psychologiques réactionnels. En cas de doute l'électroencéphalogramme amènera le diagnostic.
Le phénomène d'absence touche l'enfant et l'adulte jeune. Il doit être traité après confirmation électroencéphalographique pour réduire le nombre de crises. La guérison est constante. L'absence du petit enfant se prolonge dans 40% des cas d'absence à l'adolescence. A l'adolescence, dans 80% des cas, elles s'associent à des crises généralisées tonicocloniques.
Les autres causes.
Les causes citées ci-dessus sont loin d'être exhaustives. Elles sont surtout de très loin les plus fréquente. On retrouve aussi des affections congénitales (syndrome de West ou Lennox-Gastaut), des malformations vasculaires (angiomes, anévrismes), des tumeurs cérébrales.
PRINCIPALES EPILEPSIES SECONDAIRES CHEZ L'ADULTE.
Les crises liées à l'alcool.
C'est probablement la cause la plus fréquente en France. Elle touche l'adulte après 30 ans car il faut des lésions cérébrales notables et donc une imprégnation ancienne. (cf article alcool). Les crises surviennent soit à la suite d'intoxication importante, soit au cours d'un sevrage spontané (maladie infectieuse). Ces crises sont des crises généralisées.
Les crises liées à une lésion vasculaire cérébrale.
Les convulsions peuvent aussi bien survenir lors du déclenchement de l'accident cérébral que tardivement sur la cicatrice du même accident. Certaines maladies, comme la maladie du QT long qui touche l'adulte jeune et qui correspond à un défaut de circulation du sang dans le cerveau suite à un mauvais fonctionnement du coeur, peuvent aussi se révéler par des convulsions.
L'accident cérébral peut aussi bien correspondre à un vaisseau bouché qu'à un vaisseau qui éclate et engendre une hémorragie cérébrale (anévrisme). Sur une cicatrice d'accident vasculaire cérébrale, les crises convulsives ne seront pas systématiques. On ne traite donc en prévention que les personnes qui font secondairement des convulsions.
Les crises liées à un cancer.
La localisation intra cérébrale d'un cancer donne inconstamment des convulsions. Ce peut être la lésion primitive (cancer du " cerveau "), ou des métastases (cancer du poumon, cancer du sein ou autre avec extension cérébrale).
Là on traite surtout de façon préventive les convulsions, sans attendre la première crise.
Les crises liées à des états démentiels.
On les rencontre dans les maladies type alzheimer, mais aussi dans les démences de sujets plus jeunes. Ils traduisent les pertes cellulaires neurologiques liées à la maladie dégénérative, mais aussi les accidents vasculaires liés à l'âge et parfois associés.
Les crises d'origine métabolique, médicamenteuse ou infectieuse.
On rencontre des crises dans le diabète, à l'occasion d'hypoglycémie. Elles touchent donc surtout le diabétique insulinodépendant. Le traitement passe par le bon équilibrage du diabète.
Tous les troubles ioniques peuvent inconstamment engendrer des convulsions : natrémie, kaliémie, calcémie. Ces troubles rentrent dans des cadres très spécifiques : insuffisance rénale, intoxication médicamenteuse, réanimation, déshydratation.
L'arrêt brutal de médicament peut engendrer des crises convulsives. Hors ceux du traitement épileptique lui-même, on citera en premier les benzodiazépines (rohypnol*, tranxène*, xanax*, lexomil*, temesta* etc.. )
Enfin, les infections touchant le cerveau peuvent engendrer des crises convulsives (méningoencéphalites, abcès du cerveau, toxoplasmose cérébrale, SIDA).
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