La dystrophie rachidienne de croissance ou maladie de scheuermann ou ostéochondrose spinale
La dystrophie rachidienne de croissance ou DRC est une affection qui touche 50% des adolescents et qui se caractérise par une cyphose dorsale, c'est à dire par un aspect très arrondie du dos à hauteur de la cage thoracique. Les personnes touchées paraissent anormalement voûtées.
Seulement 5 à 10% des personnes atteintes ont une forme sévère.
CLINIQUEMENT.
Les parents constatent un aspect un peu trop voûté, "bossu" de l'adolescent. Cet enroulement excessif du dos donne souvent à l'adolescent assis un aspect nonchalant, asthénique. A l'instar d'une mauvaise posture, cet aspect arrondi persistante quand le jeune se met debout.
La DRC se constate essentiellement à l'adolescence car c'est la période durant laquelle le rachis grandi le plus et donc durant laquelle les déformations préexistantes vont prendre de l'amplitude. Elle touche majoritairement les garçons.
La douleur dorsale, survenant souvent en fin de journée, à rattachée à la fatigue, est un motif de consultation qui va normalement amener un bilan radiologique.
L'excès de cyphose dorsale va avoir un retentissement sur la capacité respiratoire de l'individu. A plus ou moins long terme, avec l'âge et l'importance de la cyphose, celà pourra devenir un handicap en s'ajoutant au vieillissement normal de la personne.
LA RADIOGRAPHIE.
Elle va confirmer la cyphose dorsale. Elle va également montrer les vertèbres avec un aspect un peu irréguliers, des contours feuilletés et une cunéiformisation de certaines vertèbres (la vertèbre n'est plus tout à fait rectangulaire, elle s'affaisse un peu vers l'avant).
Pour parler de DRC, il faut qu'au moins 3 vertèbres adjacentes soient touchées.
On évalue l'importance de la cyphose en mesurant l'angle que forme les traits que l'on tracerait en prolongeant les plateaux des vertèbres touchées les plus hautes et les plus bas situées (schéma?). Cette mesure d'angle permet de surveiller l'évolution de l'affection.
LES TRAITEMENTS
Dans tous les cas de figure, le port de charge sera à éviter, ainsi que les sports à risque (cyclisme, haltérophilie, aviron).
Dans les formes mineurs, un traitement médicamenteux associé à un peu de kinésithérapie aura essentiellement pour intérêt de réduire la douleur et les contractures.
Dans les formes un peu plus graves, on a recours au corset orthopédique. Le corset améliore peu la situation mais évite une aggravation de la maladie.
Exceptionnellement, on a recours à la chirurgie qui, moyennant la pose de matériel métallique sur presque toute la hauteur du thorax, va redresser le dos. Le chirurgien met également des greffons osseux entre les vertèbres, à la place des disques, afin de rigidifier l'ensemble. L'indication se fait en fin de croissance uniquement.
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