Dépendance aux benzodiazépines

 

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Dépendance aux benzodiazépines.



Les benzodiazépines sont des médicaments anxiolytiques extrêmement utilisées dans la pratique quotidienne. Ils sont réputés "à dépendance" parce que après une cure régulière et prolongée, les patients ont des difficultés à les arrêter. Les Anglo-saxons parlent d'ailleurs de "filon des benzodiazépines".

Le principe de dépendance en pharmacologie est établi lorsqu'à l'arrêt d'un produit, on voit apparaître dans un certain nombre de cas des convulsions. Les benzodiazépines répondent à ce critère. Ce critère est toutefois sans aucune relation avec la notion de "dépendance psychique" qui est le principal moteur de la consommation. (Le tabac qui est un produit à très forte dépendance psychique, n'engendre pas de convulsion au sevrage). Le fait que l'arrêt du produit engendre des troubles est un élément plus général du phénomène de dépendance physique. Pour les benzodiazépines, outre parfois des convulsions, on constate un raptus anxieux qui enclenche une nouvelle consommation.

La dépendance psychologique est plus floue et de moins standardisable. On peut en retenir que l'appétence des produits à dépendance psychique est liée au contexte de consommation : il y a des lieux, des horaires ou des circonstances qui engendrent de besoin du produit. L'usage régulier tend à faire augmenter les doses pour retrouver les mêmes effets : on parle de "tolérance au produit".

Les benzodiazépines, si elles présentent toutes les caractéristiques de produit à dépendance psychique, n'engendrent pas de pathologie organique ou sociale à l'instar par exemple du tabac, de l'alcool ou de l'héroïne par exemple. Encore faut-il que les doses soient raisonnables, respectées par le patient, et qu'il n'y ait pas de mélange explosif, ce qui est malheureusement l'essentiel de la problématique avec ces produits.
Accessoirement il ne faut pas négliger le fait que le "non arrêt" de ces molécules a un coût considérable.

En pratique donc, ces produits doivent être si possible réservés à la crise anxieuse, et la durée de traitement doit être la plus réduite possible.

 

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