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CONDUITE AUTOMOBILE ET MEDICAMENTSDe nombreux médicament peuvent influer sur la capacité à conduire un véhicule automobile, un engin de chantier, une machine dangereuse. Les perturbations induites seraient même en cause dans environ 10 % des accidents de la voie publique. Les modifications de la capacité à conduire sont liées à différents types de perturbations soit par les troubles de la vigilance qui restent les plus connus d'une grande majorité de la population, bien qu' insuffisamment pris en compte, des troubles de l’attention que certains médicaments entraînent, d'autres induisent des troubles du comportement tel qu'une euphorie anormale, des troubles de la perception du danger, d'autres influent sur la qualité de la vision où le champ visuel, mais certains médicaments aussi peuvent agir par l'intermédiaire des troubles de l'équilibre ou du fonctionnement cardio-vasculaire. Les effets des différents médicaments sont bien entendu variables en fonction des doses utilisées mais aussi de la sensibilité individuelle de chaque personne ou de la synergie que peuvent avoir des médicaments entre eux. Le tableau ci-dessous le montre pour chaque famille le nombre respectif de médicaments pouvant être mis en cause pour chaque famille thérapeutique et le danger relatif qu'ils présentent. La plupart des médicaments à visée neuropsychiques entraînent une sédation ou un trouble de la vigilance parfois une perturbation des fonctions cognitives parfois aussi des troubles moteurs tels que tremblements ou mouvements anormaux, les anxiolytiques ont eux la capacité de diminuer la perception du danger imminent ou de retarder une réaction à une situation d'urgence et bien entendu les effets en sont majorés par absorption simultanée d'alcool ou d'autres substances psycho actives. Si ces effet délétères ne sont une surprise pour personne par contre peu de gens se méfient des antidépresseurs qui peuvent également induire une somnolence ou un déficit cognitif (euphorie anormale), et presque personne ne se méfie des médicaments antalgiques sauf ceux, assez rares, qui ont déjà perçu de manière individuelle et inhabituelle la sédation parfois induite par exemple par le dextropropoxyfène ou la codéine utilisés dans les antalgique dits de palier 2. Même certains antimigraineux des générations les plus récentes peuvent induire une somnolence souvent confondue avec les effets directs de la crise de céphalée. Par contre beaucoup d'antiépileptiques voient leurs effets néfastes diminuer au cours du temps, d'autant que la plupart de ces traitements sont pris à vie y compris par des sujets adultes. Plus surprenants peuvent être les effets délétères induits par les traitements antidiabétiques en particulier par la chute brutale du taux de sucre qu’ils peuvent entraîner, parfois jusqu'à la perte de connaissance. De même, les familles les plus anciennes de traitement de l’allergie peuvent induire des troubles neurologiques. Citons également les troubles de la vigilance ou de la vision provoqués par certains sirops contre la toux ou contre les signes gênants des rhinopharyngites ainsi que beaucoup de médicaments utilisés contre les nausées ou les vomissements qui sont en fait dérivés de médicaments neuroleptiques et ont donc les mêmes effets secondaires sur la vigilance D'autres médicaments parfois à usage local et à visée ophtalmologique peuvent induire des troubles de la vision rendant la conduite dangereuse ou induire des effets sur le rythme cardiaque dont il faut tenir compte. En France sera mis prochainement en place une nouvelle signalétique sur les médicaments dont les logos seront plus parlants que les anciens pictogrammes. Dans tous les cas il est utile d'évoquer ce sujet avec son médecin traitant ou avec le pharmacien qui délivre les médicaments et de s'assurer que la prise des médicaments prescrits n'augmente pas de manière significative le risque lié à la conduite automobile.
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