Infection urinaire chez l'adulte
(voir aussi nos articles sur l'anatomie de l'appareil génito-urinaire)
Normalement les urines sont stériles.
L'infection urinaire se définitpar la présence de bactéries dans les urines à une concentration supérieure ou égale à 100000 germes/ ml, associée à la présence de globules blancs (leucocytes) altérés (pus) et éventuellement des globules rouges (hématies).
Dans la grande majorité des cas les bactéries responsables infectent la vessie par les voies naturelles (urètre), ce qui explique sa plus grande fréquence chez la femme (voir notre article sur la cystite).
Il faut aussi savoir que tout obstacle à l'écoulement de l'urine, de sa production dans le rein jusqu'à l'orifice extérieur (méat), va favoriser l'infection. C'est pourquoi toute infection à répétition chez la femme, et toute infection urinaire chez l'homme, doit faire pratiquer un minimum d'examens à la recherche d'une cause donc d'un obstacle (examen gynécologique, toucher rectal, échographie abdominale au minimum).
Les signes :
Parfois aucun signe au début (surtout en cas de grossesse et chez le diabétique), mais en général l'infection urinaire se manifeste par des brûlures en urinant, une envie fréquente d'uriner (pollakiurie) pour quelques gouttes seulement, même la nuit. Parfois présence visible de sang dans les urines (hématurie) : elle est due à l'inflammation de la muqueuse de la vessie qui « pleure » du sang. Microscopiquement, la présence de sang est constante. Ce saignement peut aussi provenir de la cause de l'infection (calcul, cancer).
Toute infection urinaire est susceptible de « remonter » vers le rein, cela se manifeste par l'apparition d'une fièvre supérieure à 38¡ et d'une douleur lombaire sous-costale. On parle alors de pyélonéphrite dont les conséquences peuvent être graves : abcès du rein, destruction du rein, septicémie. Il est donc capitale de traiter toute infection urinaire sans tarder par des antibiotiques bien choisis, à dose efficace et assez longtemps (le traitement minute étant réservé à la cystite de la femme jeune)
Chez l'homme la fièvre peut aussi signifier l'atteinte de la prostate ou (et) du testicule(voir notre article sur les prostatites).
Le diagnostic de certitude repose sur l'ECBU (examen cyto-bactériologique des urines) qui va dénombrer et identifier le germe en cause, mettre en évidence du pus (pyurie). En complément l'antibiogramme va déterminer la sensibilité du germe aux antibiotiques (et non celle du malade comme on le croit souvent).
Un cas à part est la tuberculose urinaire qui montre une pyurie sans germe décelable, dans certains cas les urines ont un aspect très particulier : celui d'un pastis ! !
Les causes :
Parmi les nombreuses causes possibles citons une urétrite (voir notre article sur les MST), un rétrécissement de l'urètre, une valvule de l'urètre, l'adénome et le cancer de la prostate, le cancer de vessie, les calculs, les malformations congénitales diverses de l'appareil urinaire qui peuvent se révéler parfois tardivement (voir notre article sur l'infection urinaire chez l'enfant), le cancer du rein, toutes les causes de compression par un processus extra-urinaire (tumeurs, grossesse, etc...)
Parfois la cause sera due à une maladie générale : diabète sucré, immunodépression, vessie neurologique (mauvaise vidange de la vessie d'origine neurologique), sonde urinaire à demeure, etc...
En ce qui concerne la prévention, consulter notre article sur les cystites de la femme.
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